Le danger des coliformes, comment s’en prémunir & symptômes

Le danger des coliformes, comment s’en prémunir & symptômes

Les bactéries coliformes sont des micro-organismes très répandus, présentes naturellement dans le système digestif des mammifères à sang chaud, dont l’Homme. On les trouve partout : dans le sol, sur la peau, sur les animaux et les insectes, dans l’eau, dans les matières végétales, etc. A priori, ce ne sont pas des bactéries pathogènes, et elles font partie intégrante du microbiote intestinal.

Cependant, une souche appartenant à un sous-groupe des coliformes est dangereuse et peut causer des maladies. Il s’agit d’Escherichia coli, une bactérie coliforme fécale. Sa présence indique une contamination par des eaux usées ou des déjections animales. En 2022, des pizzas surgelées contaminées à E. coli ont provoqué l’intoxication alimentaire de 55 enfants français. 

Découvrons ensemble quelles sont les causes et les symptômes d’une infection à cette bactérie et comment s’en prémunir. 

Quel est le danger des coliformes Escherichia coli ? 

Parmi les bactéries qui résident dans le tube digestif, il existe de nombreux types qui sont majoritairement inoffensifs. Toutefois, certaines souches d’entérobactéries sont pathogènes, c’est le cas des E. coli entérohémorragiques.  

Elles sont responsables de divers troubles, pouvant aller d’une simple diarrhée sans gravité à des diarrhées hémorragiques, voire des atteintes rénales sévères. Elles colonisent le tube digestif et libèrent une toxine dans l’intestin. Cette dernière est transportée par le sang vers les organes, provoquant des lésions intestinales, rénales et cérébrales. 

Quels sont les symptômes d’une infection à E. coli ? 

Les premiers symptômes se déclarent en moyenne dans les 3 à 4 jours suivants l’exposition à la bactérie et sont principalement gastro-intestinaux : 

  • nausée ;
  • fièvre légère ;
  • maux de tête ;
  • vomissements ;
  • vives crampes abdominales ;
  • diarrhées aqueuses puis sanglantes. 

La majorité des symptômes disparaît en l’espace de 5 à 10 jours. Toutefois, la maladie peut évoluer vers des symptômes plus graves, dans les 7 jours qui suivent le début des diarrhées : 

  • grande fatigue ;
  • pâleur ;
  • diminution du volume des urines. 

Ces symptômes sont le signe d’une atteinte du sang et des reins (syndrome SHU). Ils nécessitent une prise en charge hospitalière. 

Comment se produit la contamination ? 

Transmission par les aliments et l’eau 

C’est la principale voie de contamination. Les bactéries présentes dans les excréments des ruminants, particulièrement des bovins, peuvent contaminer les viandes et les produits laitiers (par exemple à l’abattoir ou au moment de la traite). Les cultures de végétaux peuvent également être contaminées lors de l’épandage du fumier sur les sols et de l’irrigation par des eaux souillées. L’eau courante peut aussi être contaminée par accident lors d’un défaut de potabilisation. 

Les principaux aliments mis en cause lors d’épidémies d’infections à E. coli sont : 

  • la viande de boeuf hachée peu cuite ;
  • les produits laitiers non pasteurisés (laits et fromages au lait cru) ;
  • les végétaux crus ;
  • les jus de fruits et légumes non pasteurisés ;
  • l’eau de boisson contaminée. 

Les farines peuvent également être contaminées. Les pâtes préparées à base de farine (gâteaux, pizzas, pains, etc.) si elles sont consommées crues ou insuffisamment cuites peuvent être à l’origine d’une infection. 

Une autre bactérie responsable d’intoxications alimentaires : la Salmonelle.

Transmission par l’humain 

La transmission d’une personne à une autre est possible, par voie féco-orale. C’est-à-dire que les bactéries présentes dans les déjections humaines peuvent être ingérées par d’autres individus et les rendre malades. Cela se produit surtout en milieu familial, dans les collectivités qui accueillent de jeunes enfants (crèches, écoles) et parfois dans le milieu de la restauration. 

Une mauvaise hygiène des mains, notamment au moment de la préparation des repas, est source de contamination. 

Transmission par les animaux 

Enfin, le contact avec des animaux porteurs est une voie de contamination possible. Celle-ci survient lors de visites de fermes par exemple, ou encore d’activités de baignades dans des eaux souillées (comme peuvent les eaux des lacs). 

Comment se prémunir des bactéries coliformes pathogènes ? 

L’importance de l’hygiène pour prévenir les infections

Au niveau de l’industrie agroalimentaire, les professionnels doivent appliquer de bonnes pratiques d’hygiène tout au long de la chaîne alimentaire, de l’élevage/culture à la distribution en passant par la transformation. 

Au niveau du consommateur, les infections seront évitées essentiellement par le respect des règles d’hygiène, à savoir :  

  • se laver les mains au sortir des toilettes à l’eau et au savon ;
  • avant et après toute préparation alimentaire (crue ou non) ;
  • avant la prise des repas ;
  • laver soigneusement les légumes, les fruits et les herbes aromatiques (surtout s’ils sont consommés crus) ;
  • éplucher idéalement les fruits et légumes.

Enfin, l’éviction de certains aliments ou pratiques de consommation, en particulier pour les populations les plus sensibles, pourra prévenir les infections. Ceci concerne les jeunes enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes. Ces derniers devraient : 

  • éviter de consommer des produits crus ou peu cuits (farines, produits laitiers, produits carnés) ;
  • manger les viandes hachées et les produits à base de viande hachée cuits à cœur ;
  • ne jamais décongeler les viandes surgelées ou congelées comme les steaks hachés avant de les cuire. 

Les produits naturels pour soutenir l’organisme

Pour protéger l’organisme et l’aider à se remettre des infections, certains produits naturels semblent être utiles. On pourra citer les probiotiques, mais également les produits de la ruche et les graines de nigelle. 

En effet, le miel et l’huile de nigelle possèdent tous deux des propriétés thérapeutiques qui permettent de : 

  • renforcer le système immunitaire ;
  • lutter contre les bactéries ;
  • rétablir le confort digestif.

Le miel (par sa composition et ses enzymes) et la nigelle (par ses huiles essentielles, dont la thymoquinone) ont une activité antimicrobienne qui peut combattre les infections digestives [1]. 

Le miel présente également l’intérêt de soutenir le microbiote grâce à ses sucres, en favorisant le développement des bactéries bénéfiques. C’est ce qu’on appelle un aliment prébiotique. Il aide donc à rétablir la flore intestinale après un épisode infectieux.[2] Le miel de thym est particulièrement indiqué en cas d’infection digestive en raison de sa teneur en thymol. [3]

L’huile de nigelle, quant à elle, possède des vertus antibactériennes, mais aussi gastro-protectrices [4], analgésiques et anti-inflammatoires [5]. 

Pour en savoir plus : Tous les bienfaits de l’huile de nigelle

Il est à noter que les produits naturels crus et non pasteurisés, dont font partie le miel et l’huile de cumin noir, doivent répondre à des normes d’hygiène strictes pour éviter les contaminations bactériennes. Saouda fait analyser ses produits en laboratoire à chaque étape du processus de production. Par ailleurs, l’établissement d’une charte qualité sur tous nos produits à base de nigelle vous garantit une sécurité maximale. 

Sources et références 

https://www.anses.fr/fr/content/aliments-contamin%C3%A9s-par-la-bact%C3%A9rie-e%C2%A0coli%C2%A0-quels-effets-sur-la-sant%C3%A9-et-comment-pr%C3%A9venir#:~:text=des%20propri%C3%A9t%C3%A9s%20particuli%C3%A8res.-,Parmi%20les%20souches%20pathog%C3%A8nes%2C%20les%20E.,h%C3%A9molytique%20et%20ur%C3%A9mique%20(SHU).

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/e-coli/symptoms-e-coli.html

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/e-coli

[1]Tilford Gregory L. « Edible and Medicinal plants of the West ». Mountain Press Publishing.

Cristani M and al. « Interaction of four monoterpenes with model membranes : implications for their antibacterial activity ». J.Agreec. Food Chemistry, vol 55, n°15, 2007, p:6300-6308.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10997492/

[2] “Probiotiques et Prébiotiques – World Gastroenterology Organisation Global Guidelines.

[3]Zarrini G and al. « Post antibacterial effect of thymol ». Pharmaceutical Biology, 2010, 48(6) p:633-636.

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16425361/ 

[5]  https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15103664/ 

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